Plan B, plan de secours
La photo est de mauvaise qualité et ne rend pas hommage à la perfection de Noureev mais le mouvement est si beau que je n'ai pas pu résister...
Voilà... je vais attaquer le Cendrillon de Prokofiev qui fut l'une de ses dernières chorégraphies, avec Sylvie Guillem et Charles Jude, merveille totale d'invention portée par des interprètes hors du commun. Ça, couplé à l'Aspegic 1000, peut-être que ça marchera.
Il y "joue" l'équivalent de la fée, petit impresario habile et retors, qui donne à la vision de Cendrillon un goût de cendres dans la bouche... loin, loin, loin, la vision idéaliste de la citrouille et du conte de fée !
Ce qui l'attend comme avenir radieux, la petite souillon, c'est celui de devenir star d'Hollywood ! Son salut, c'est le contrat que la fée-impresario, cigare au bec et sourire carnassier du Rudolf plus moujik que jamais, finit par lui arracher parce que ses yeux à elle ont chaviré dans le regard du prince-acteur et qu'elle s'y est noyée corps et âme...
Le paraître, les paillettes, l'illusion, le mirage, la fiction... les voilà nos modernes "îles au trésor", nos miroirs aux alouettes...
Combien de cadavres d'alouettes au pied des remparts de pacotille ?
Combien de Nina, la Mouette de Tchekov ?
Je reste albatros.