Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Kotinos Ghost
6 juillet 2004

Aspegic 1000, ma béquille

Et allez !
Migraine au réveil... elle commence bien la journée !
Nuit d'orage sur les Pyrénées. Impossible de dormir. Lancer "The Shawshank redemption" à 4 heures du mat. Constater une fois de plus qu'il est possible de faire une adaptation cinématographique qui soit encore meilleure que le roman dont elle est issue (à condition de ne pas s'appeler Peter Jackson, bien sûr !), que Tim Robbins est un acteur fabuleux (Morgan Freeman aussi, soyons juste), envier à mort le personnage d'Andy qui ne vit que sur l'espoir...

L'espoir.... pourquoi est-ce que ce peut être à la fois la seule façon de survivre pour certains et la pire des saloperies pour d'autres .
Je n'ai aucune affinité avec Comte-Sponville mais j'ai parfois des points d'accord fugaces avec sa vision des choses sur ce plan bien précis.
L'espoir, ou comment attendre de vivre sa vie au lieu de la vivre.
L'espoir. Attendre. Mais attendre quoi ?
Qu'est-ce qu'on fait quand on n'a rien ni plus personne à attendre ?
Vivre désespéré, c'est à dire, au sens étymologique du terme, vivre sans attendre. Ça a l'air bien sur le papier, ce plan ! Sauf que c'est impossible à vivre, nom de Zeus !
Vivre sans attendre quoique ce soit, c'est une utopie qui vaut l'espoir dans son infaisabilité.
Quand il ne reste rien que des ruines de votre vie brûlée, ne restent que la vieillesse et la mort en point de mire.
Je n'ai pas envie d'attendre pour ça, cette déchéance programmée. Ni le courage probablement. Encore moins la sérénité.
Probablement parce que les malles-cabines de mes espérances n'étaient remplies que d'extrêmes, de fulgurances, de "trop de tout" et de "jamais assez".
Quel gâchis ! Toutes ces possiblités inemployées, toute la passion du monde en vase clos qui s'évente dans le vide hermétique d'un flacon à la dérive.
Les seuls accès de "rage" qui perdurent par brèves crises vaines. Aussi vaines que tout le reste.

J'aurais pu le rendre éternel par la seule grâce de cette force-là, invincible.
J'aurais pu et j'aurais du.
J'ai échoué.

Aspegic 1000.
Ça va calmer la tempête sous le crâne. Pas le crabe qui sommeille et guette, mon tueur sous contrat.
Pas la morsure du silence.

Publicité
Publicité
Commentaires
O
Ouch ! Je ne vois pas comment vous répondre sur moins de 1000 caractères...<br /> Je vais essayer de réfléchir à tout ça à tête reposée (à moins que je ne plonge dans le mezcal avec le gros ver blanc dedans et des champipis à la Castaneda !) et je tâche de faire une note "spécial Estel" (Estel veut dire espoir en sindarin, langue elfique.... mais si ! Je peux faire ma pécore linguistique quand je veux !). <br /> Merci à toutes les deux.
O
J'ai toujours dit Nom de Zeus (ou nom d'un chat)... réminiscence de la petite fille de 8 ans qui croyait VRAIMENT aux dieux de l'Olympe (avec prière tous les soirs en cachette des parents athées... ma période mystique, quoi !).<br /> Avec mention spéciale pour Athena (mais elle, je ne jure pas sur son nom !), ma déesse tutélaire, celle à qui j'ai confié Kotinos... normal, non ?<br /> Et tu me dois la priorité, jeunot !
U
Nom de Zeus ? je vais demander le copyright, nanmé !<br /> mieux que l'aspegic 1000 : Efferalgan Vit C + Lamaline : c'est rédibitoire pour le mal de tête.
A
Bizarrement, après les crises mystiques de l'adolescence et les passions intransigeantes de mes années d'étudiantes...<br /> <br /> ... je trouve sain de n'être "qu'un animal", qui fait son cycle, qui vit sa vie. Je crois que c'est cette conscience qui me fait prendre les choses du bon côté : puisque c'est court, faut pas gâcher. Gâcher l'amour, les amitiés, les doux moments, mais aussi les difficiles. Pas forcément pour autant résignée.<br /> <br /> En même temps, je sais que l'équilibre est fragile et qu'une folie destructrice se planque pas loin, qu'il serait très facile d'y tomber... <br /> <br /> Pour le moment je prends ça comme une raison de plus de se concentrer sur l'essence de la vie et donc sa fin inéluctable.<br /> <br /> Mais je... ressens... ce que tu veux dire bien plus qu'il n'y pourrait paraître.
A
Suis restée longtemps songeuse...<br /> <br /> La philo souvent sort du domaine des possibles. L'espoir, c'est aussi l'action, la force du désir, de l'attente. Peut être destructeur s'il trourne à vide, dans l'inactif. Peut construire s'il est réalisable.<br /> <br /> C'est drôle que tu assimiles si aisément l'espoir à l'attente. Certains espoirs sont consciemment utopiques, ne sont pas là pour se réaliser, mais sont plutôt à l'état de rêve, d'idéal. Echappatoire. Vaine et absurde. Comme tant de choses auxquelles il ne vaut mieux pas penser.<br /> <br /> Jolie note, en tout cas.
Archives
Publicité
Publicité