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Kotinos Ghost
1 juin 2004

Funambule sur le fil

Je viens de me rendre compte qu'il m'arrivait assez souvent d'alterner une note noire avec une note plus lumineuse (ou plus futile).

Je ne sais pas la part de volonté ou de simple ré-équilibrage automatique qu'il y a dans cette alternance.
En fait, je ne sais même pas si ne s'y mêle pas, là encore, une grosse louche de culpabilité.
Du style :" Rhââ zut ma fille ! Mais arrête un peu de plomber tes lignes avec tes plaies purulentes ! Tu pourrais pas faire un effort, tout de même ? Allez ! Force-toi un peu ! Secoue le joug ! Si t'es pas fichue de le faire pour sauver ta propre peau, fais-le pour d'autres à qui ça fera peut-être un peu de bien de ne pas se retrouver constamment aspergés de tes larmes de sang !"... alors, vite fait, je concocte des histoires de roses ou de brunes....

Je ne peux pas dire que ce soit une torture.... mais je ne peux pas non plus prétendre que ce soit un jet naturel... je force la main de mon climat intérieur plutôt "stormy weather" que "beau temps calme".... voilà tout !
Mais... comment dire.... ça me glisse dessus comme la pluie sur des ailes d'oiseau... j'en retire plus une impression de B.A. ridicule qu'un apaisement qui m'irriguerait en profondeur...

Toujours le masque, en fait.

J'aurais du continuer "Perspex Dome" cette nuit mais c'est un peu comme le grand blanc avant la tempête ou le calme étrange du coeur des cyclones... là, je sais très bien ce que j'ai envie d'écrire mais je vais laisser reposer, laisser remonter la crème à la surface du lait cru, comme quand j'étais petite.

J'adorais cette odeur. L'odeur de vraie crème issue de vrai lait.
Pas l'insipide liquide blanc qu'on nous donne à boire maintenant.
Et puis j'aimais aussi voir les parties du lait cru se séparer lentement, insensiblement, inéluctablement, sous mes yeux.
J'aimais la patience infinie que je me découvrais à attendre de très très longues minutes que la scission se fasse.

Demain.
Demain, peut-être.
Si je retrouve le chemin de la patience.

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